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Dévidoir de l'âme
12 avril 2007

Conversation

Coline : Avant, j’étais célibataire et ça ne me dérangeait pas. Maintenant, j’ai plus de mal…

Aimelyne : Tu ne perds rien. Tu sais ce que sait, une relation sérieuse ?

Coline : Non, je n’en ai jamais eu.

Aimelyne : Au début, c’est génial. L’euphorie des premières paroles échangées, puis du premier baiser, l’attente d’un coup de fil. Il finira par arriver, les rendez-vous aussi. Suit la première nuit, suivie de beaucoup d’autres. Et puis vient l’habitude. On a plus rien à se dire. On baise pour combler les blancs. Et puis on ne se touche plus. On se détache, on s’engueule, mais on reste, on se réconcilie. C’est mort au fond. On va baiser quelqu’un d’autre, et on finit par partir avant de passer la barrière de l’auto destruction.

Si tu tiens à rester, les choses seront identiques demain, en pire. Tu finiras par sortir aux mêmes endroits, tu rencontreras toujours les mêmes personnes. Ils ont vécu la même chose que toi. Une flamme les a un jour éclairé. Mais on s’en fout, on a été heureux, on a eu une illusion alors on s’y accroche, on croit être capable de la retrouver. Foutaises.

Ce que tu penses vraiment au fond, tu t’en fiche. Ce qui compte, c’est le regard extérieur. Tu souris, alors que tu crève. Tu sauve les apparences. C’est la seule chose encore sauvable a ce niveau. Un miroir renvoie une image a un autre miroir. Il n’y a pas d’origine. Mais qu’importe. Un jour, tu finiras par craquer. Tu te pendras avec le fil de ton espoir briser, tu te raseras les poignets. D’autres croient encore aux contes de fées, et prendront de quoi dormir pour les 100 prochaines années. Sauf que personnes n’ira les réveiller. Le monde s’en fout. Pour la simple raison qu’on est tous dans la même merde.

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